Tunisie, quel avenir pour les droits humains ?
A la suite du départ de Ben Ali de la Tunisie, le président du Parlement, Foued Mebazaa, a été proclamé samedi 16 janvier 2011, président par intérim par le Conseil constitutionnel. Mais cet intérim ne doit pas nous faire oublier les morts et les blessés parmi les manifestant-e-s tunisiens dont on ignore toujours le nombre exact et les circonstances. C’est pour cette raison, que nous vous incitons à continuer à signer notre pétition actualisée au vu des nouveaux éléments : liberté de la presse, libération des prisonniers politiques durant les manifestations.
SIGNEZ LA PETITION contre les répressions envers les manifestants en Tunisie
Durant son intérim, le nouveau président Foued Mebazaa devra s’attacher à respecter les droits humains au titre de l’article 4 du PIDCP : la Tunisie ne doit en aucune circonstance suspendre les droits fondamentaux, notamment le droit à la vie, l’interdiction de la torture et d’autres formes de mauvais traitements, ainsi que les principes fondamentaux d’équité des procès et du droit de ne pas être soumis à la détention arbitraire.
Un pas en avant
La situation évolue vers une transition démocratique avec dès aujourd’hui, l’annonce d’un gouvernement de coalition nationale. Toutefois la situation reste tendue avec ce dernier week end violent qui a plongé le peuple tunisien dans une grande insécurité.
Mais déjà un signe positif de cette transition : la libération le vendredi 14 janvier au soir, de l’opposant politique Hamma Hammami, le chef du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, parti interdit). Recherché par la police, Hamma Hammami, âgé de 59 ans, vivant dans la clandestinité jusqu'en février dernier, était intervenu à plusieurs reprises sur des télévisions étrangères pour dénoncer le régime du président Zine El Abidine Ben Ali dans le cadre des violentes émeutes qui ont secoué le pays depuis un mois.
Amnesty International en mission sur place
Le vendredi 14 janvier, notre organisation a dépêché une mission en Tunisie composée de nos chercheurs sur l’Afrique du Nord. Elle a pour but d’enquêter sur les circonstances de l’usage excessif de la force par les forces de sécurité et déterminer les responsabilités des autorités tunisiennes durant les répressions violentes et meurtrières sur les manifestants pacifiques. Cette mission sera l’occasion de recueillir des témoignages auprès de la population et de la société civile.
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