Les autorités libyennes doivent mener une enquête approfondie sur un cas de viol présumé
Les autorités libyennes doivent mener une enquête approfondie sur le cas d'une femme qui affirme avoir été violée par les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi, a déclaré Amnesty International lundi 28 mars.
« Les allégations d'Iman al Obeidi vous retournent l'estomac. Les autorités libyennes doivent immédiatement diligenter une enquête indépendante et impartiale et traduire les responsables présumés en justice, si ces accusations s'avèrent fondées, a indiqué Malcolm Smart, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.
« Il est extrêmement préoccupant de constater qu'Iman al Obeidi a été emmenée de force par des membres des services de sécurité libyens lorsqu'elle a tenté de parler à des journalistes. Les autorités doivent révéler où elle se trouve maintenant et garantir sa sécurité et son bien-être. Si elle est maintenue en détention, elle doit être libérée immédiatement.
« Les autorités libyennes ont un lourd passé lorsqu'il s'agit de faire taire ceux qui osent dénoncer les atteintes aux droits humains. C'est d'autant plus inquiétant qu'elles n'ont pas hésité à utiliser des méthodes brutales, en présence de médias du monde entier. »
Iman al Obeidi a été placée en détention samedi 26 mars après avoir fait irruption dans un hôtel de Tripoli pour révéler aux journalistes étrangers qui s'y étaient rassemblés qu'elle avait été violée.