Foire aux questions F.A.Q.

Foire aux Questions

Quelques-unes des questions qui nous sont régulièrement posées :

15 JUILLET 2008
Suite à la publication d'un article de Francis Christophe sur Bakchich.info (repris par Altermonde et Wikipedia) mettant en cause des responsables d’AIF et notre position sur la Birmanie, voici ledroit de réponse que nous avons fait publier.

D’où vient l’argent d’Amnesty International ?

Amnesty International est indépendante de tout gouvernement, de toute idéologie politique, de tout intérêt économique et de toute religion.
Pour garantir et maintenir son indépendance, Amnesty International n’accepte aucune subvention gouvernementale.
Son financement repose sur les cotisations de ses membres ainsi que sur les dons, les legs et les campagnes de collecte de fonds.

Voir aussi nos rubriques "indépendance financière" et "transparence"

Comment Amnesty International recueille-t-elle ses informations ?

Les équipes de recherche du Secrétariat international, spécialisées sur des pays, enquêtent sur les informations faisant état d’atteintes aux droits humains.
Elles recoupent, vérifient les informations venant de sources très diverses : les victimes et leurs proches, des avocats, des journalistes, les milieux associatifs, les défenseurs des droits humains et d’autres organisations de défense des droits humains…
Les chercheurs dépouillent aussi les journaux du monde entier et traquent l’information sur Internet

Plusieurs fois par an des missions d’enquête vont sur le terrain pour évaluer la situation et recueillir des témoignages de première main.
Les délégués peuvent aussi assister à des procès en tant qu’observateurs et rencontrer des représentants des autorités. Toutes ces informations une fois vérifiées et recoupées permettent aux chercheurs de rédiger des rapports.

Comment Amnesty International travaille-t-elle?

Chaque fois qu’Amnesty International juge nécessaire d’entreprendre une action pour protéger des personnes dont les droits humains sont bafoués, elle mobilise ses membres.
Nous suivons de près les informations diffusées par les médias du monde entier et recherchons toute les sources d’information fiables.
Nous envoyons sur place des experts qui parlent avec les victimes, assistent aux procès en tant qu’observateurs et s’entretiennent avec des militants des droits humains et des représentants des pouvoirs publics et publient des rapports détaillés.
Nous informons les médias et rendons publics nos sujets de préoccupation sous forme de dépliants, d’affiches, de publicités ou de bulletins d’informations, ainsi que sur Internet.
Dans le monde entier, nos membres, nos sympathisants et nos permanents mobilisent le grand public pour faire pression sur les États et sur les organismes jouissant d’une quelconque influence, afin qu’ils mettent un terme aux atteintes aux droits humains.

Nos activités sont très variées :
Le réseau mondial d’Amnesty International envoie des milliers d’appels en faveur d’individus et de populations en danger.
En cas d’urgence, pour sauver des vies menacées, nous alertons des bénévoles dans le monde entier qui envoient, dans les jours qui suivent, des lettres, des télécopies et des courriers électroniques.
En cas de crise majeure des droits humains, nos membres sont rapidement mobilisés dans le cadre d’une campagne internationale.
Nos membres travaillent parfois sur des cas individuels et des sujets spécifiques, souvent pendant des mois, parfois des années, dans le but d’obtenir par exemple la libération de prisonniers d’opinion ou l’abolition de la peine de mort dans certains pays.

L’éducation aux droits humains est au cœur de la mission d’Amnesty.
Nous mettons au point du matériel destiné aux écoles, nous organisons des programmes de formation de professeurs et nous encourageons les programmes qui s’adressent aux responsables gouvernementaux et au personnel chargé d’assurer la sécurité.

Amnesty International engage les gouvernements à ratifier et à respecter les traités internationaux en matière de droits humains et à renforcer les normes internationales relatives à ces droits.

Amnesty International obtient-elle des résultats ?

Les prisonniers, les personnes en danger, soutenus par Amnesty International, font régulièrement savoir au mouvement que le travail de pression porte ses fruits.
Par exemple, l’envoi massif d’Action urgentes pour interpeller les autorités améliore le sort des personnes dans plus de 40 % des cas (assouplissement des conditions de détention, diminution des violences, parfois libération…).
Cette solidarité permet aussi à de nombreuses victimes, qui se savent soutenues, de ne pas perdre espoir.

Le travail de lobbying effectué par Amnesty International, et d’autres associations, auprès des gouvernements peut les amener à ratifier des conventions des droits humains ou à modifier leur législation.

Voir aussi nos rubriques "bonnes nouvelles" et "Amnesty ça marche"

Pourquoi Amnesty International a-t-elle élargi son mandat aux droits économiques, sociaux et culturels ?

En élargissant, au Congrès de Dakar en 2001, le champ de ses activités aux droits économiques, sociaux et culturels (DESC), Amnesty International est déterminé à démontrer l'interdépendance des droits humains.
La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (1948), puis l’adoption de textes ultérieurs dans le cadre des Nations a consacré l'indivisibilité et l'interdépendance de tous les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.
Les droits humains sont indivisibles.
Priver aujourd'hui une partie de l'humanité de certains de ces droits, équivaut donc à les dénier tous.
Les droits humains sont également interdépendants car la violation d’un ces droits en entraîne une autre.
À travers le monde plus d’un milliard de personnes vivent dans l’extrême pauvreté et sont exclus de toute une série de droits. Ils n'ont accès ni à l'eau, ni aux soins médicaux, ni à l'enseignement.
En raison de l’analphabétisme, l'accès à la justice, la police ou aux instances administratives leur est difficile ce qui ne fait que renforcer leur marginalisation et les discriminations dont ils sont victimes.