AI France souhaite au peuple iranien une année respectueuse des droits humains

Publié le par amnesty.meaux.over-blog.com

Bonne année 1390 respectueuse des droits humains
© PYBrunaud /Picturetank pour AI

21/03/2011]

A l’occasion de Norouz le 21 mars 2011, Amnesty International France souhaite présenter ses vœux pour une année 1390 au cours de laquelle les droits humains fondamentaux de la population iranienne seraient enfin respectés, après plus de deux ans d’une régression spectaculaire en la matière.


Depuis l’élection présidentielle de juin 2009, une répression violente s’est abattue sur de très nombreuses franges de la population iranienne. A l’exercice pacifique du droit fondamental d’expression, de réunion et de manifestation, les autorités iraniennes répondent par des actes sanglants, des arrestations arbitraires, des tortures, des procès inéquitables. Amnesty International se montre très préoccupée par ces violations massives pourtant prohibées par le droit iranien et les conventions internationales auxquelles l’Iran est partie, en particulier par la criminalisation des personnes qui ne font qu’exercer pacifiquement leur droit à la liberté d’expression et d’association, et par une recrudescence très inquiétante, ces derniers mois, du recours aux exécutions.

La répression de toute forme de dissidence pacifique

Ces derniers mois, des centaines de personnes ont connu la détention arbitraire, et de peines lourdes d’emprisonnement, pour avoir seulement revendiqué leur droit à la liberté d’expression ou l’avoir pacifiquement exercé.

Pour Norouz, AIF a souhaité attirer l’attention des autorités iraniennes sur la situation des membres de la Campagne pour l’Egalité – appelée aussi Campagne pour un million de signatures.
Ce collectif regroupant de nombreux citoyens iraniens n’a d’autre but que de demander l’abolition de toutes les dispositions légales discriminatoires à l’encontre des femmes dans le droit iranien. Le mouvement est durement réprimé, avec notamment l’emprisonnement de plusieurs de ses militantes.
44 500 signatures ont été collectées en France en l’espace de 3 mois pour demander leur libération.

Une augmentation spectaculaire du nombre d’exécutions en 2011

En 2010, si l’Iran a reconnu officiellement 252 exécutions, AI a pu en recenser au moins 300. Le début de l’année 2011 marque une augmentation alarmante du nombre d’exécutions recensées, avec au moins 86 personnes exécutées entre le 1er janvier et le 16 février 2011.

Dépot des pétitions à l'ambassade d'Iran 17/03/2011 © Pierre Yves Brunaud /Picturetank pour Amnesty InternationalDépot des pétitions à l'ambassade d'Iran 17/03/2011 © Pierre Yves Brunaud /Picturetank pour Amnesty International38 500 pétitions déposées à l’ambassade pour l’arrêt des exécutions de mineurs délinquants.
AI s’indigne tout particulièrement des sentences capitales prononcées à l’encontre des mineurs délinquants. L’application de la peine de mort aux mineurs délinquants est interdite par le droit international, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention relative aux droits de l’enfant, auxquels l’Iran est partie. Pourtant, depuis 1990, l’Iran a exécuté au moins 47 mineurs délinquants, dont certaines très récemment.
Au vu des informations dont dispose AI, le dernier mineur délinquant exécuté était connu uniquement sous le nom de "Mohammad A.", le 10 juillet 2010 à Marvdasht (Chiraz), tandis que deux autres mineurs à l’époque des faits risquent aujourd’hui une exécution imminente.
Fatemeh Salbehi, aujourd’hui âgée de 19 ans, risque d’être exécutée très prochainement pour le meurtre de son mari, qu’elle aurait commis il y a près de trois ans, alors qu’elle n’avait que 16 ans et allait encore à l’école.
"Ehsan" (dernier nom connu d'AI), 19 ans, risque également d’être exécuté de façon imminente. Il a été reconnu coupable de "sodomie" pour le viol d’un homme, bien que la personne qui l’accuse se soit rétractée.

 

Une vidéo en soutien aux dissidents pacifiques iraniens

Après avoir célébré le Norouz avec des membres de la communauté iranienne en France et avec la présence symbolique de prisonnières d’opinion iraniennes, 83 000 pétitions ont été portées à l’ambassade d’Iran le 17 mars 2011 au matin par les militants d’AI France. Malheureusement l'ambassadeur a refusé de les recevoir.


VOIR LA VIDEO ci-dessous :

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